La Première ministre, Élisabeth Borne, a présenté, lundi 27 novembre, la Stratégie nationale de la biodiversité pour 2030. Cette feuille de route a pour but de « sauvegarder la nature et préserver le vivant ». Avec ses 40 mesures et 200 actions, elle s’inscrit « dans une logique de planification écologique » voulue par le président de la République, Emmanuel Macron, et dans le prolongement de la COP15 biodiversité de 2022.A l’issue de consultations territoriales et nationales, la première version de la stratégie, comprenant 20 mesures, a été élaborée. C’est à l’occasion d’un comité national, tenu le 20 juillet 2023 au Ministère de la Transition écologique, que celle-ci a été présentée.
L’eau, ressource naturelle et patrimoine commun, est au premier plan de la stratégie nationale pour la biodiversité.
Les industriels ont un rôle à jouer pour restaurer et protéger la ressource en eau dont ils ne consomment que 4% en France (voir le PSH national).
Les ambitions de la SNB passent par un usage sobre des ressources, dont l’eau. C’est une approche territorialisée par la délégation du sujet laissée à la main des préfets.
« Restaurer la biodiversité partout où cela est possible » est une ambition de la SNB dont les industriels pourront se saisir et dialoguer avec les agences de l’eau pour lancer des projets appropriés.
On passe d’une logique de protection des espèces à une logique d’intégrité des écosystèmes. C’est plus holistique et plus durable.
Il est attendu que « d’ici à 2030, au moins 30 % des zones d’écosystèmes terrestres, d’eaux intérieures, côtiers et marins dégradés fassent l’objet d’une restauration effective » ; notamment pour protéger la ressource en eau, la France soutient l’adoption d’un règlement ambitieux, mais surtout mesurable, qui vise à soutenir les solutions fondées sur la nature pour restaurer les milieux.
Les leviers en lien avec l’eau seront :
– Continuité écologique : trames vertes et bleus pour permettre aux espèces de passer d’un milieu à l’autre
– Trames noires : lutter contre les pollutions lumineuses qui perturbent certaines espèces
– Résorber les obstacles « points noirs »
– Renaturation et désimperméabilisation des villes (500 millions dédiés de 2022 à 2027)
– Restaurer les zones humides qui sont des supports de biodiversité, participent à l’épuration, régulation de l’eau, prévention des crues, stockage du carbone
– Restaurer les sols pour mieux réguler le cycle de l’eau
Pour soutenir les entreprises dans ces démarches, l’OFB investit dans le label entreprises engagées pour la nature et vise 5000 entreprises engagées.
Il est attendu que le reporting CSRD soit un levier ainsi que l’article 29 de la loi LEC. Le fond friche et le fond vert apporteront du soutien. Du mécénat de compétence sera proposé par le ministère de l’environnement en formant 2,5 millions d’agents à l’épuisement des ressources, à l’effondrement de la biodiversité et au bouleversement climatique.
Rejoignez la #FENARIVE pour aborder vos enjeux stratégiques d’usage de l’eau avec vos paires. contact@fenarive.fr